Réforme de l'orientation : tout dépendra des relations entre Laurent Wauquiez et Martin Hirsch (Jean-Paul Denanot, ARF)

Par - Le 09 juillet 2009.

« Tout le monde s'accorde pour dire que le système de l'orientation est vicié, que le système public ne fonctionne plus du tout » a déclaré Jean-Paul Denanot, président de la commission formation à l'Association des régions de France (ARF), lors d'une table ronde organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). Il a trouvé surprenant, vu le nombre de dispositifs publics, que l'on voie « fleurir des salons privés consacrés à l'orientation »

Pour Jean-François Pilliard, ex-chef de file de la délégation patronale de la formation a quant a fait part d'une rationalisation à deux entrées : « deux tiers des participants aux services d'orientation n'ont pas la moindre idée de ce qu'est une entreprise. Si l'on réduisait le nombre d'organisme de moitié et s'il y avait 50% des gens qui y participent issus du monde de l'entreprise, ça irait déjà mieux » Il a également suggéré que l'école consacre quelques heures annuelles à l'information sur les métiers et les filières pour les enfants et les familles. Elle pourrait être assurée en binôme par l'enseignant et un senior venant de l'entreprise.

Estimant que la réforme de la formation avait raté quelques marches, le président du Conseil régional du Limousin a poursuivi : « La commission Hirsch reprend cette idée d'une orientation coordonnée. Là on va rater la marche de l'orientation en formation initiale mais aussi tout au long de la vie (…) Si l'État mettait autant d'énergie à donner une feuille de route, comme il y a eu un travail de concertation (sur la formation professionnelle, NDLR)… On demande aux personnes concernées de travailler, de donner des pistes et de proposer une réforme. Ça dépendra des relations entre Laurent Wauquiez et Martin Hirsch, qui ne sont pas sur la même longueur d'onde. » a-t-il ajouté. Il estime que les scenarii évoqués par le Livre vert de la Commission Hirsch vont dans le bon sens et a recommandé de commencer par le regroupement de toutes les compétences et à leur coordination : « tout ce qui concourt à cette coordination est bonne » a-t-il conclu.

Béatrice Delamer

Article paru dans Le Quotidien de la Formation du 9 juillet 2009.