53 % de contrats aidés supplémentaires dans la fonction publique

Par - Le 06 mai 2015.

En 2013, les contrats aidés n'ont jamais été aussi nombreux dans la fonction publique. C'est l'enseignement que tire le CNFPT des chiffres de la Dares compilés dans une synthèse de l'étude “État des lieux des contrats aidés au 31 décembre 2013" publiée le 17 avril.

68 200 contrats aidés étaient signés à cette date dont 44 200 contrats uniques d'insertion et 24 100 emplois d'avenir, soit une augmentation de 53 % par rapport au 31 décembre 2012. Un niveau record qui s'explique principalement par le déploiement des emplois d'avenir au courant de l'année 2013. Les contrats aidés représentaient 3,8 % du personnel des collectivités et établissements territoriaux contre 2,5 % en 2012.

L'étude révèle que plus de neuf contrats aidés sur dix sont accompagnés d'actions en formation spécifiques. “99 % des emplois d'avenir sont inscrits à au moins une action de formation et 94 % à au moins une action d'accompagnement. Les formations se font en interne pour quatre contrats sur dix uniquement. Concernant les CUI, 96 % de bénéficiaires sont inscrits à au moins une action de formation et 97 % à une action d'accompagnement professionnel. L'accompagnement professionnel des contrats uniques d'insertion s'est accentué en un an puisque ces actions ne concernaient que huit CUI sur dix en 2012. Pour environ trois contrats sur quatre, les formations se font en interne", précise le document.

La situation est assez disparate selon les territoires. Le nombre des contrats aidés est le plus souvent lié au taux de chômage de la population. Exemple dans les départements d'outre-mer et en Nord-Pas-de-Calais où la part de contrats aidés parmi les effectifs est supérieure à la moyenne (plus de 5 %). En outre, les régions les plus concernées par les emplois d'avenir sont l'Île-de-France, le Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes.

En ce qui concerne le profil de l'employeur, le CNFPT recense 10 500 employeurs de CUI et 8 000 d'emplois d'avenir : “La part des emplois aidés s'accroît quand la strate démographique des communes augmente et la corrélation est d'autant plus vraie pour les emplois d'avenir." Les Conseils régionaux, Conseils généraux et villes de taille importante privilégient les emplois d'avenir.

Exemple pour les villes de plus de 20 000 habitants qui sont 78,4 % à embaucher au moins un jeune sous ce type de contrat. Quant aux bénéficiaires, ils sont le plus souvent peu diplômés (80 % des emplois d'avenir et 75 % des contrats aidés au niveau infra bac). Plus précisément, les emplois d'avenir concernent davantage les jeunes et les hommes.

“Le niveau de diplôme moins élevé et les métiers exercés à tendance plus masculine, tels que l'entretien des espaces verts et la maintenance des bâtiments peuvent expliquer ces écarts".